Purple House – Tribute to Prince

Hier soir, j’y étais ! Je pourrai le dire à tous … j’y étais ! Le groupe Purple House a rendu un hommage INCROYABLE au génie de Mineapolis … Roger Nelson aka Prince.

C’est toujours dangereux de reprendre le répertoire d’une méga star, avec le risque d’imiter plutôt que d’interpréter, de réarranger. Hier soir, j’en ai juste pris plein la tête, plein les oreilles … et moi qui suis un fan de Prince, j’étais servi ! Imaginez donc 3h30 de show au Jazz Club Lionel Hampton du Méridien Etoile.

Purple House c’est qui ? 12 artistes qui tournent ensemble depuis pas mal de temps, qui se connaissent très bien, avec une complicité visible sur scène. Purple House est mené par un fabuleux Morgan Dress, que j’ai découvert hier soir. Il est le lead vocal du groupe mais pas seulement ! Il mène tout le monde comme il le souhaite, n’a de cesse que de trouver le son parfait sur scène (« baisse la reverb », « moins fort sur la batterie », « prochain solo pour toi ») et balance pas mal de vanne entre chaque morceau pour ses musiciens / chanteuses.

Les artistes de Purple House :

chant: Morgan DRESS
chant: Eva SUISSA (Nu Directions, La Timbal, vous connaissez ?)
chant: AMALYA DELEPIERRE (The voice ? C’est elle !!)
basse: Guillaume JURAMIE
batterie: Francis ARNAUD
guitare: Stephane DAIREAUX
clavier 1 : Mike KARAGOZIAN
clavier 2 : Laurian DAIRE
sax soprano/alto /baryton : Cédric RICARD (Gérard Badini, Dee Dee Bridgewater, Sergent Garcia)
sax tenor: Christophe ALARY (DOOD)
trompette: Richard BLANCHET
trombone : Sébastien LLADO

Ambiance hyper décontractée mais fabuleusement professionnelle ! Ca envoie du lourd, 3h30 de musique, avec seulement deux pauses  de 15 minutes, où Basse – Batterie – Claviers – Guitare n’ont de cesse que de nous en mettre plein les tympans ! Et cerise sur le gateau déjà délicieux … une section cuivres INCROYABLE !!!!!!!!!! Et je suis difficile en la matière.

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Je n’ai pas compté le nombre de morceaux joués, mais cela devait atteindre les 30 – 35 à mon avis. Et si seulement ce n’était que de la reprise … mais que nenni … les arrangements étaient énormes. Seuls des amoureux de Prince peuvent faire ce genre de travail. Ils ont compris l’univers global de Prince ainsi que ses influences pour en faire un show sans complexe, qui ne mérite qu’une chose … un public encore plus fou ! Les titres allaient de 1999, Contreversy, Sign’o’ the time, Kiss à Musicology, Get Wild, HouseQuake, Cream, 3121. Que le meilleur pour un concert hyper punchy ! Et franchement, voir des musiciens jouer comme des diables avec le sourire aux lèvres non stop, c’est beau !!! Et c’est très contagieux !

Petit bémol à cette soirée inoubliable : le « couple » en face de nous … Lui, un mannequin pour l’huile Lesieur et son escort girl qui n’ont fait que de se peloter comme des porcs !! Et vas-y que je te roule des Galoches à gogo avec mes mains perdus sur ton corps, jusqu’à être debout sur elle !! Biatch !!! Quel soulagement quand ils sont partis faire leur sale besognes, sans qu’il ait oublié de piquer les petits fours… très discrètement …  😉

Côté photos, vous m’excuserez … je les ai faites moi mêmes avec un appareil que je maîtrise peu … mais elles viennent du coeur !

Prochain rendez – vous le 31 mars au Réservoir !! Entrée libre alors foncez !!!!!!! Moi ? J’y serai de nouveau of course. Je vous y retrouve SANS FAUTE !! Vous ne le savez pas encore, mais vous en avez besoin !

Petit bonus vidéo à voir en entier !!! Mais attention, c’est encore mieux en LIVE !

Doctor L – The Great Depression (2012)

Doctor L – The Great Depression

Extraordinaire Doctor L, touche à tout talentueux ! Voilà, j’ai résumé le CV de Liam Farrell aka Doctor L. OK, j’abuse un peu. Il joue de tout, mais c’est à la Batterie qu’il est le plus connu (FFF, les Rita Mitsouko, les Wampas …). Il est également producteur, et a participé au meilleur d’Assassin, participé au grand retour de l’Afro Beat en produisant Tony Allen, batteur de Fela Kuti, produit les fabuleux Bumcello… Bref, son parcours est ecclésiastique et bien complet. Mais je crois que c’est encore en solo que je le préfère.

12 titres pour The Great Depression (Comet Records), un titre bien jovial…de circonstance en cette période de crise planétaire, avec une liste de Guests impressionnante : Tony Allen, Asa, Allonymus, Jî Dru, David Walters, Antibalas et … Martin Perna, fondateur d’Antibalas !

Tracklist :

1. Mistery travels – en effet, ce titre ouvre ce voyage avec des sonorités émanant du Monde, de multiples voyages ! Voici donc tous les ingrédients nécessaires à notre cure musicale que nous propose Doctor L. Percussions, instruments à vents, guitares, basse, chants et autres magnifiques trouvailles ornes ce bijou. C’est l’une des première fois où je pourrai classer un titre sous l’intitulé World Music.

2. 2 Your bones featuring Tony Allen. Arrivée du géant Tony Allen sur ce titre résolument Afro Beat, mêlé une fois encore avec des sonorités inhabituelles pour ce type de musique.

3. Activista featuring Martin Perna – Afro Latina Beat, ça existe ça ? Maintenant oui ! Tout en retenu, Doctor L et le fondateur d’Antibalas nous mène vers un village qui pourrait être le paradis. En plus du lead vocal, j’apprécie particulièrement le jeu du saxophone, avec parfois une embouchure propre à l’Afro Beat. Un régal.

4. Empty & round – Mid tempo pour une idée simple : un mot peut changer le monde ! Il faut juste s’assurer que ce soit le bon 😉

5. By surprise featuring Tony Allen – Retour du grand Tony Allen accompagné de The Nairobi Descendants. Oooh, ce son Wah wah !! Superbe titre Afro Beat mais pas que, comme à chaque fois. Afro electro, c’est possible aussi ? Magnifiques sonorités, percussions, guitares et voix se mêlent, s’entrechoquent pour un remède efficace contre notre morosité actuelle …

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6. Emergency – Energique, puissance ! Urgence ! Encore un véritable exemple de mixité, de diversité, de talent. Production impeccable ! Il faut écouter une dizaine de fois avant de tout percevoir tellement c’est riche. Je suis FAN ! J’aimerai qu’Herbie Hancock écoute ce morceau référence à son dernier album The Imagine Project)

7. In the words featuring Allonymous & Jî Dru – Gil Scott Heron doit être fier de ce vibrant hommage très groovy rendu par Doctor L, accompagné d’Allonymous et Jî Dru (Push up!). Gros travail sonore une fois encore ! Quel bidouilleur ce Liam tout de même …

8. Total chaos featuring Asa – Magnifique travail de percussion / voix ! Asa pose sa voix sur un nid de percussions et de cuivres sur un style mêlant spoken word et chant africain ! Sublimes sons de guitare ! Titre le plus barré de cet opus, et probablement celui que je préfère par sa puissance ! Chaos ! Revolution ! Miles période 70’s est dans la place ! Ce morceau est un choc pour moi. Liam, je veux un album d’Asa complètement produit par toi ! Est-ce clair ?? On s’est bien compris ?

9. Disapointed – Toujours aussi barré, et en même temps si bien construit. Etre conscient de notre réalité. Intégration ? Pas si simple. Très beau titre anti « délit de sale gueule » !

10. Vocal kidnaping – Superbe Spoken Word avec un saxophone hurlant, une batterie haletante ! American Dream … Incroyable. Une fois de plus, il faut respirer un bon coup après son écoutepour passer à la suite. Doctor L a ce pouvoir de nous prendre aux tripes ! Do you feel the bottom of your poetry slam ?


11. Misery featuring David Walters – Mon chouchou 2006 en guest ! Titre plus conventionnel mais toujours prenant. Cuivres parfaits, voix magnifiques, flûe envoutante, guitare discrète mais parfaitement posée.

12. Family of fear featuring Antibalas – Il fallait du cran, s’attaquer à un grand classique de Sly & the Family Stone ! Family Affair devient ici Family of fear, bien entendu … n’oubliez pas Great Depression ! Excellente version afro beat ! Impossible d’imaginer qu’un artiste irlandais soit à l’origine de ces arrangements incroyables! C’est ça le talent, ce qu’incarne parfaitement Doctor L, Liam Farrell. J’ai envie de le qualifier de caméléon tellement il est habité par ce qu’il aime !

En guise de conclusion, achetez ce disque ! Vous ne le savez peut être pas, mais vous en avez besoin.

Bonus vidéos : By Surprise

Malia – Black Orchid (2012)

Malia – Black Orchid ( 2012)

Quatrième album pour la chanteuse bourrée de talent qu’est MALIA. Il aura fallu tout de même attendre pour ses fans, dont je fais partie depuis le tout début, 5 ans pour que ce 4° opus voit le jour. ET quel album ! Un hommage 100% dédié à l’une des plus belles voix que nous ayons connue : NINA SIMONE !! Il en faut de la maturité pour s’attaquer à la Grande dame. Cette maturité, Malia l’a sans aucun doute atteinte, et c’est avec une forte légitimité qu’elle peut affronter ce répertoire, tout en émotion.

Discographie :

  • 2002 : Yellow Daffodils
  • 2004 : Echoes of dreams
  • 2007 : Young Bones
  • 2012 : Black Orchid
Black Orchid
1 – My baby just cares for you : tout en douceur avec ce juste nécessaire pour faire de ce titre une ballade inoubliable …
2 – Don’t explain : ambiance feutrée, intime, Vibraphonette en action, pour une nouvelle ballade sompteuse. Ce grain propre à Malia estici magnifiquement mis en valeur.
3 – Baltimore : Attention … merveille ! Arrangements soignées qui nous transportent de l’autre côté de l’Atlantique … Malia, tu nous as manqué ! Enorme travail de Laurent Sériès et Jean – Michel Botta.
4 – Feeling good : Un de mes morceaux préférés de Nina Simone. Alexandre Saada nous berce au son de son Kalimba, appuyé par des precussions inspirées. Malia excelle une fois encore pour rendre ce titre unique …mais un poil court !
5 – Four Woman : superbes arrangements qui me font penser au jeu de Jack DeJohnette sur certains morceaux avec Keith Jarrett, c’est dire … très beau titre. Ecoutez Changeless de Keith Jarrett pour comprendre de quoi je parle.
6 – I love you Porgy : Très belle ballade avec une Malia parfaite ! J’ai envie d’écouter ce titre en live !
7 – If you go away : Très beau travail réalisé, même si je n’ai jamais apprécié cette mélodie. Mais Malia et Nina, comme Rachelle Ferrell, pourrait me faire tout apprécier …

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8 – I put a spell on you : Voici un titre complètement revisité par Malia ! Il fallait oser ! Gros travail d’Alexandre Saada aux claviers. Titre très teinté Afrique. J’aurai aimé en avoir encore plus, mais c’est mon côté insatiable … désolé. La dernière minute restera gravée en moi tellement c’est beau.
9 – Keeper of the flame : belle ballade, mais j’avoue ne pas trop accrocher sur ce titre. Un peu trop langoureux peut être pour moi 😉
10 – He ain’t comin’ home no more : Malia nous livre ici une émotion incroyable pour ce morceau empreint de solitude. Bravo !
11 – Marriage is for old folks : Encore une fois, complètement revisité ! Roots from Africa ! Superbe !! SUPERBE !!! Chair de poule inside !
12 – Wild in the wind : sombre … oui, sombre introduction pour une ballade tout en douceur… Croyez moi si vous le voulez, j’ai entendu NINA SIMONE à la dernière minute !! Je n’en reviens pas ! Époustouflant !
13 – That’s all I want from you : Ne m’en voulez pas, ce titre, ce n’est vraiment pas ma came. Je passe.
14 – I’m going back home : Aaaaaaah que c’est bon ça ! Rythmique Gospel ! Ne manque que les choeurs et nous y sommes.
Musiciens :
Jean – Michel Botta : Guitare et contrebasse
Laurent Sériès : Batterie & Percussions
Alexandre Saada : Claviers & Kalimba
Daniel Yvinec : Vibraphonette
Pour conclure, j’ai vraiment le sentiment que MALIA s’est libérée avec cet album ! Elle a exploré des sentiers inconnus de son public, est allée au fond de ce voyage avec des joyaux, des perles magnifiques. 5 ans ? Ca vallait le coup d’attendre ! Bravo ! Et je l’avais déjà dit, Malia … tu es une de nos nouvelles divas !