DJ Oil – Black Notes (2012)

DJ Oil – Black Notes (2012)

Si ce nom ne vous dit rien, je vais vous aider un peu : Troublemakers ! Mais DJ Oil souhaite aller de l’avant et considère tout simplement que Black Notes est son PREMIER album.

En plus d’un show sur Radio Grenouille (Marseille), il bosse avec des GROSSES pointures : Stefano Di Battista, Julien Lourau, Vincent Ségal, Sébastien Martel, Sandra N’Kake, Magic Malik, Jules Bikoko … Que du bon !

DJ Oil publie des maxis sur des labels à l’étranger, part en virée en Afrique et en Amérique centrale : ce sera le projet itinérant Ashes To Machines avec Jeff Sharel, trente-neuf pays traversés et des centaines de musiciens croisés entre 2006 et 2009. À la clef : des kilomètres de sons et des tonnes de bonnes vibrations. Un sillon profond où il va planter l’aiguille de sa future création.

Alors Black Notes c’est quoi ? « Black Notes », les noires du clavier, les plus graves. La Great Black Music, aussi, surtout : blues, jazz, funk, soul, house, et puis toute l’expérience africaine, qui apprend à « composer avec le terrain, la rude réalité tout autre que Protools ». Tout en un sampler, passé au filtre de bons vieux amplis. Tout son « background musical » au service de ce son, de ses chansons, de ces boucles qui se répètent et pénètrent en pleine tête.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Trois ans à tout enregistrer, tout seul, tout monter, démonter, remonter dans son studio. « J’ai passé rien qu’un an sur le mix, l’architecture des morceaux. C’était un aspect essentiel du travail : je voulais un son analogique pour me démarquer des productions actuelles. Laurent Garnier et Gilles Peterson m’ont félicité ! » Aux manettes, DJ Oil invente ainsi de nouvelles manières de créer un groove à l’ancienne, un grain rétro-futuriste : les samples s’effacent, mais la technique du montage « virtuel » demeure essentielle. Au final, cet assemblage de sons live, lui aux claviers et quelques invités captés au fil du temps dans des endroits insolites (là un entrepôt en Afrique, un autre dans ses toilettes…), et de samples, « jamais plus de quatre mesures », est construit comme un DJ Set. Telle sera la formule, plus « electro up tempo », sur scène avec les Tontons Macroutes Jeff Sharel aux baguettes et Jean-Phi Dary aux claviers. Tous trois connectés les uns aux autres, pour une interconnexion de tous les instants, où les images, véritable quatrième élément du dispositif, seront déclenchées par la musique. « J’ai toujours rêvé de faire des sets avec uniquement mes morceaux originaux. »

Les guests de ce premier album : Gift Of Gab (Blackalicious), PO Box (slammeur incroyable d’Afrique du Sud), Reggie Gibson (slammeur tout droit venu de Chicago), Sam Karpienia (superbe artiste occitan, une véritable découverte) et le brillant Magic Malik.

Tracklist :

1 – Black Notes, featuring Gift Of Gab

2 – Your Heart (instrumental)

3 – Rock It, featuring Gift Of Gab

4 – It’s a teenage thang, featuring Reggie Gibson & Magic Malik

5 – Give me luv

6 – Mind your step, featuring Sam Karpienia & Magik Malik

7 – PO BOX, featuring … PO Box

8 – Buddy

9 – Charlie C. (dediée à sa fille), featuring Magik Malik (à la voix!)

10 – Ingrid tapes (dédiée à sa femme)

11 – Alix in Ornette Land (dédiée à son autre fille) avec une interview du grand Ornette Coleman !

Entre House dense et intime et World Music, en passant par de l’électro jazz, ce premier album solo est une mine d’or remplie de 11 pépites uniques ! J’ai pris mon pied sur chacun des morceaux, tous si différents et si boulversants, car oui ici, pas de place pour la gaité … les thèmes abordés sont lourds et durs. Justement, mettre son talent pour aborder des thématiques difficiles, c’est un pari difficile, mais transformé avec brio ! C’est assez rare pour moi, je ne peux véritablement définir mes tracks préférés. Que je l’écoute, je mets la première piste et je me laisse guider pendant 61 minutes … Cet album sort le 30 mai, n’hésitez pas UNE SECONDE !! Son univers est ENVOÛTANT !

Il sera en live ici à ces dates là :

G’s Way – Seventy Seven (2011)

G’s Way – Seventy Seven (2011)

Oui, une fois encore, je fais une review pour un disque qui date de quelques mois … Mais là, pas le choix de faire autrement ! Je n’en ai eu connaissance que cette semaine, et c’est un gros coup de coeur ! J’en ai eu quelques uns ces derniers temps, je suis gâté !

G’s Way … c’est qui ? C’est quoi ? Ça se mange ? Bon, G’s Way c’est tout d’abord un musicien de talent, qui a rouler sa bosse avec des grands … des noms ? Ok, rien que pour vous : Sly Johnson (que je kiffe grave), Versus, Corneille et son protégé Gage, Rimshot Crew … Et G’s, ce n’est pas qu’une lettre majuscule ! De son vrai nom Gérald Bonnegrace, GG a décidé de passer sur le devant de la scène avec son projet personnel ! Et quel projet !!! Il a composé, arrangé et produit l’intégralité de cet album !

Trève de blabla inutile, allons y franchement !

Musiciens :

Gérald Bonnegrace aka GG aka G’s Way : Percussions, trumpet, trombone, keyboards, bamboo flute ……… rien que ça

Thierry « JP Groov » Jean-Pierre : Bass

Stefane Goldman : Guitar

Sylvain « Sly » Fetis : Baritone & tenor saxophon

Christian Templet : Drums

Réda Samba : Drums on Parisisco

Tracklist :

1 – Latin Bubbles featuring Ronald Baker on Trumpet : intro basse, keyboard ambiance Jazz Funk, guitare wah wah en background. Puis les cuivres explosent nos tympans ! Je sens les pattes d’eph’ pousser, la coupe afro s’emparer de moi … je suis bien … Par dessus ça, Ronald Baker nous abreuve d’un solo subtil avec un boulot à a basse impeccable !! Nous sommes ensuite transporté dans une ambiance afro – latin que j’affectionne tout particulièrement. Superbe boulot.

2 – Seventy Seven featuring Thomas Koenig on Flute : Je le redis encore une fois, j’adore le son et le jeu de Thierry Jean-Pierre à la basse. C’est donc une fois de plus le cas ici … j’ai peur de me répéter tout au long de cet article. Je vais faire attention. Jazz – Rock à l’affiche assez punchy, percussions / cuivres / batterie en action ! Je suis scotché par la guitare, et c’est pas hyper fréquent. Solo sobre de Thomas Koenig sur une rythmique entêtante menée par les cuivres éclatants … Définitivement ma came ! Aaaah, je suis désolé mais écoutez moi cette basse !! Ce morceau est incroyable ! Il me prend toutes mes tripes … tout est bon, rien à jeter. 6 minutes de gourmandises. Il est écrit pour moi, c’est pas possible autrement (Mode mytho Off).

Allez, je respire 20 secondes et je repars …

3- Catch me if you can : Latin Jazz mes amis ! Superbe jeu Percu / Batterie. Les arrangements cuivres sont déments, le sax est incroyable .. il veut jouer, s’exprimer, il enrage !!! C’est sublime, punchy grave comme disent les jeunes. Gerald nous gratifien d’un jeu de percussions fabuleux sur une rythmique qui a bien décidé de ne pas le lâcher. Il assure comme une bête. Il est tout seul à jouer là ? Il est où le secret ?? Dynamo est dans la place ? Il y a de la magie ? Si je vous dis « Chair de poule », vous me croyez ? Non, je ne dis rien pour la basse, je ne ferai que me répéter …

4 – Dirt Road featuring JC Moine -Keys  : Intro percussions / cuivres feutrés pour nous emmener sur un tempo Afro Beat digne des plus grands. Oui, pourquoi aurais-je peur de le dire ? G’s Way et ses potes ont tout le talent pour ne pas avoir à rougir de leur travail face aux plus grands ! Bravo ! Groove Collective a tenté quelques morceaux dans le même genre, et je trouve que celui ci rend un meilleur hommage à l’Afro Beat, en partie grâce au jeu de percussions et au solo sax de Sylvain Fetis. JC Moine rend une partition impeccable aux claviers – Funky time ! C’est une BOMBE ce morceau ! Petit bémol : la fin en decrescendo … mais je chipote.

5 – Faubourg Saint-Denis featuring Thomas Koenig : Jazz Rock bien gras avec un lead Flûte étonnant sur un rythme pareil ! 2 minutes d’excellent groove avec un très bon Koenig.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

6 – Parisisco featuring Pierrick Pedron on Alto Sax : Ca attaque sévère avec des cuivres en forme, une batterie haletante, et surtout un sax (Pierrick Pedron donc) qui semble heureux de pouvoir s’exprimer ici tant son solo est fougueux ! La basse est … ok, j’arrête avec la basse !!! Nan parce que … OK !

7 – How U Doin’ featuring Yan Schumacher on Flugelhorn : Ambiance Acid Jazz, il fait beau, le soleil brille ! Comment je vais ? Wow .. bien ! Horns section parfaite, guitare bien placée, refrain entraînant et très belle partition de trompette.

8 – Escapade : Rythme endiablé, bamboo flûte en action, claviers en furie, ça envoie du gros ! Le JTQ (James Taylor Quartet) n’est pas loin ! Deuxième partie du morceau, on ralentit un peu la cadence histoire de reprendre un peu son souffle. Il sait jouer de tout Gerald, très bon à la flûte. Puis le rythme se remballe avec un solo de clavier hyper speed ! C’est bon tout ça ! ET je n’ai rien dit de la basse !! Hahaha !!!

9 – Don’t be quiet : Ambiance jazz Funk sur ce très bon morceau ! Les percussions occupent tout l’espace, les cuivres (et la basse) complètent tableau ! Je reste un peu sur ma faim sur le solo de clavier, mais tout est tellement bien foutu … notamment le somptueux solo de sax ! Ce morceau nous pousse à aller voir G’s Way en live ! On en veut encore plus ! Des dates prévues ? G’s, n’hésite pas à intervenir sur ce blog !

10 – Kiss and Fly : Interlude de fin – Percussions et cuivres, avec notamment un solo de trompette de G’s à faire palir tous les trompettistes … Oui, il sait tout jouer. J’ajouterai que les arrangements cuivres sont PARFAITS !

Comme vous l’aurez probablement compris, ce disque est une révélation pour moi. Je ne connaissais pas du tout cet artiste, je vais maintenant le suivre de manière rapprochée ! Je m’en voudrais de râter un passage live, un nouvel album, un featuring .. Bref, nous avons en face de nous un grand de la scène musicale. Alors, je vous demanderai de vous jeter sur les plateformes de téléchargement légales (Bandcamp, itunes …) pour vous procurer cet album ! Une autoproduction de TRES haut niveau !